Il est né à Imola (Italie) le 17 janvier 1666.

Issu d’une famille d’aristocrates du nord de l’Italie ayant fait fortune dans le commerce, il fit des études de médecine à l’université de Bologne et devint docteur en Médecine en 1687.
Il fut l’élève favori de Malpighi, autre nom célèbre de l’anatomie mondiale dont glomérules et corpuscules assurent la renommée bien au delà des frontières de son temps.
Ses mérites sont multiples, pas une partie du corps n’échappa à son intérêt. Il s’intéressa à l’hémiplégie, aux glandes endocrines, à la folie, exerça brillamment la chirurgie, fut inspecteur de santé publique à Bologne, anatomiste et disséqueur de renom.
L’époque était moins troublée qu’au XVIe siècle, la stabilité politique était acquise grâce à la tutelle des Habsbourg. Sa carrière fut donc exclusivement publique et il refusa la charge de médecin privé du pape, à qui on avait vanté son excellent sens clinique. D’abord inspecteur de santé publique en 1687 et inscrit au registre des médecins de la ville la même année, il reçut la charge de professeur d’anatomie et dissection en 1694 à Bologne. Bien que non natif de cette ville il fut nommé en 1705, jusqu’à sa mort en 1723, aux plus hautes fonctions de cette université par le sénat de la ville. Pendant toute sa vie, il exerça à l’hôpital des incurables de Bologne, poste certainement sécurisant sur un plan médico-légal.
Il reste à la postérité par son ouvrage « De Aure Humana » (de l’oreille humaine – 1704), livre remarquable publié 150 ans après celui de son prédécesseur, décrivant précisément l’anatomie de cette organe, mais qui n’arrivera néanmoins pas à faire disparaître Bartoloméo Eustachi de la mémoire collective. Nous ne verrons pas malice si sa publication correspond à peu près à la sortie des planches anatomiques d’Eustachi, la polémique serait mesquine eu égard aux qualités de Valsalva.
Malgré l’absence d’e-mail et d’Internet, Valsalva entretint toute sa vie une correspondance avec toutes les grandes pointures médicales de son époque, Italiens ou autres. En particulier, il échangea une correspondance avec le Dr Vieussens de Montpellier. Mais on ne retrouve dans ce courrier aucune mention concernant un lien possible entre sa manœuvre et l’ouverture d’un foramen ovale perméable. Pas un seul mot n’est consacré au mémoire du Dr Fossier.
Eustachi et Valsalva que d’aucuns orthographient «Vasalva» nous ont donc légué la manœuvre de Valsalva si utile à la descente et si néfaste à la remontée. Celle ci est restée à la postérité alors que celles de Frenzel, de Delonca et de Toynbee (Valsalva inverse) ont des difficultés à passer à la postérité.
Elle consiste à s’injecter de l’air dans les oreilles sans aucune aide extérieure. Selon la conformation individuelle des trompes d’Eustache et leur état d’inflammation, sa réussite peut nécessiter une hyperpression abdomino-thoracique allant jusqu’à entraîner des réactions vagales intenses et une perméabilisation d’un foramen ovale non soudé.
Cette manœuvre n’entraîne aucun gain d’intelligence avec l’air et le nitrox. Il est possible qu’elle soit utile lors de l’utilisation des mélanges He-O2. Ceci serait à l’origine de l’expression « avoir le cerveau gonflé à l’hélium »…