Physiopathologie, clinique et conduite à tenir face à un accident de plongée, ou maladie de décompression.

Notions théoriques

Lors de la plongée sous-marine (respiration d’air comprimé), de l’azote se dissout progressivement dans les tissus du corps. Lors de la remontée vers la surface, celui-ci se libère progressivement, d’où la nécessité (après une certaine durée de séjour en profondeur) d’effectuer des paliers de décompression. Si le plongeur fait surface sans avoir fait suffisamment de paliers, l’azote forme des bulles intra-tissulaires ou intra-vasculaires (ce qui peut être le cas même si on a respecté les tables de décompression).

Il s’ensuit un syndrome d’ischémie neurologique aigu, pouvant atteindre le tiers inférieur de la moëlle, le cerveau, le système cochléo-vestibulaire… Les symptômes pouvant être péri-articulaires, lymphatiques, pulmonaires, cutanés… Comme règle générale, toute symptomatologie survenue dans les 24 heures après une plongée sous-marine, doit être considérée comme une maladie de décompression jusqu’à la preuve du contraire.

Indication à l’OHB

La pose de l’indication et le choix de la table de recompression thérapeutique sont le domaine du médecin hyperbariste. Pendant le transport vers un centre hyperbare, le patient doit être mis sous O2 100%, et, en cas de symptomatologie marquée (parésie, nausle…), doit recevoir une perfusion de Hartmann, 500 cc en 3 heures (167 ml/h = 56 gttes/min). Cave : une rétention urinaire est fréquente.

Les tables de traitement étant longue et le diagnostic parfois très difficile, seuls des centres expérimentés en médecine hyperbare sont capables d’assurer une prise en charge correcte de ce type de patient.


Réf. : L’oxygénothérapie hyperbare, approche globale de la technique, Mémoire pour l’obtention du diplôme d’Infirmier Généraliste, GONIN Xavier, 1996.