Illustrer le passé de l’oxygénothérapie hyperbare (OHB), c’est tracer l’historique de la plongée en milieu aquatique.

L’approfondissement et le perfectionnement des théories de la plongée sous-marine ont amené les scientifiques au fil des siècles passés, à créer et construire un système permettant la compression hyperbarique de l’Homme à la surface de la terre.

Les activités liées au monde sous-marin ont commencé avec le début de notre histoire, mais ce n’est qu’au VXIIème siècle que les premiers développements de la médecine hyperbare font parler d’elle. Je cite ici les événements clés de son histoire par ordre chronologique :

  • 1662 : un anglais, Henshaw, construit et utilise une chambre hyperbare pour des traitements aigus et chroniques ;
  • 1775 : la découverte de l’O2 par Priestley ouvre la porte à l’utilisation des gaz à but thérapeutique ;
  • 1830 : la France utilise les bains d’air comprimé, précurseurs de nos chambres hyperbares actuelles ;
  • 1834 : Junod construit une sphère de deux mètres de diamètre, et comprime des patients à des atmosphères allant de 2 à 4 ATA ;
  • 1841 : Triger est le premier à décrire les conditions de séjour en hyperbarie, posant ainsi les bases physiologiques de la médecine hyperbare ;
  • 1854 : Paul Bert établit un lien entre les barotraumatismes et une décompression trop rapide. Il conseille la recompression en cas de problèmes ;
  • 1878 : P. Bert élabore les bases physiologiques de l’OHB et décrit les effets toxiques de l’O2, notamment les crises comitiales.

Aujourd’hui, de nombreux centres fonctionnent dans le monde entier, que ce soit à but expérimental ou thérapeutique. La recherche en médecine hyperbare est en constante évolution et toujours d’actualité.

La recherche en Suisse a été très en avance, grâce au Prof. Bühlmann, de Zürich. Les travaux qu’il a effectué ont permis d’atteindre, en 1962 déjà, des profondeurs avoisinant 300 mètres, grâce à un mélange respirable d’hélium – oxygène (appelé «héliox»). Le Prof. Bühlmann a aussi développé la prise en charge des accidentés de plongée.

Actuellement, la recherche en plongée profonde et ses aspects médicaux sont un peu oubliés, le Prof. Bühlmann étant actuellement à la retraite. Une poursuite de ces travaux ne semble pas, à l’heure actuelle, envisagée en Suisse.